Cette douce torture que de voir un couple se former, surtout un couple bronzé ; deux amants se regardant langoureusement, le corps couvert de soleil. Ces prémisses nous rappellent nos amours antérieurs, provoquant une bouffée de tristesse qui perle jusqu’au coin de ces yeux que l’on croyaient à jamais asséchés.
La gorge se serre, le cœur s’emballe, c’est le moment le plus triste et le plus beau de ma vie. On ne peut pas nommer cela : états d’âme, car elle n’est jamais statique; je vis sur un élastique émotionnel, et chaque jour est une succession de chutes et de rebonds. Ce bout de corde extensible me terrifie puisqu’il va nécessairement se casser un jour, tout comme l’élastique au cent unième saut.
Mais dans la même respiration, cet excès de vie me remplit de bonheur ; mes larmes ont un goût sucré. Et la perspective de la passion future, du “Prochain Amour”, tout à la fois me désespère et me réjouit.