28 août 2006

Sans commentaires

« Rien de moins naturel que l’estime de soi. Ou que l’amour pour ce que ça vaut. »
Elle était plutôt sûre d’elle. Sincèrement, je ne pouvais pas la contredire. Y a qu’à voir les beaufs, les bœufs, les brutes. Les zigouillés de la cervelle, les amputés du ciboulot, les tâches, les tâcherons et les diminués cérébraux qui nous pourrissent la vie à la moindre occasion. Tout rassemblement excédant trois personnes est fatal. Les champions parviennent même à être casse-couilles à deux. Bref, l’abruti, est-il besoin de l’expliquer une fois de plus, est un petit être tout chétif à l’intérieur. C’est pour ça qu’il agite ses gros bras, qu’il brasse de l’air avec son claque-merde et qu’il s’agite pour remplir l’espace autour de lui (de préférence une surface assez vaste, stade, salle de concert, supermarché). Tout ça pour prouver qu’il existe, pour extérioriser ce vide dans sa grosse tête, parce que trou béant est terrifiant et qu’il vaut mieux l’imposer aux autres que le supporter seul.

Le benêt, le demeuré, en résumé le lourd, s’apparente de prime abord à l’animal, mais je ne crois pas à la pertinence de cette vision. Un animal n’est pas limité ; un animal réagit « bêtement » (ces réflexes acquis suite à des milliers d’évolutions successives pour s’adapter à l’environnement sont tout sauf stupides), sans intention de nuire ou d’emmerder ses congénères. Il n’a pas le choix, c’est tout. C’est un être d’instinct, par opposition à l’espèce supposée intelligente. L’être humain lourd demeure impardonnable.