Le noyé
Les eaux de la Ljubljanica
Gèlent au-dessus de moi
Je tape sur le ciel de glace
Les pieds dans le sol de glaise
Du lit de vase le torrent bout
Et chantent les cathares
J’oublie en mangeant un nénuphar
Plus rien à cirer de ce trou
Je crache sur ta figure
Tu jacasses je me biture
Entre deux courants les poissons flottent
Nonchalamment
En coulant dans l’eau froide
Les vêtements collent à ma peau
En aspirant l’oxygène fluide
Je frissonne de bas en haut