24 janvier 2008

fb

Avec Facebook, on devient « friends » avant d’être amis, avant de se connaître, tout simplement. Pourtant ce n’est pas nécessairement mauvais : cela réserve de belles surprises sur certaines personnes dont on se rapproche réellement, et les autres, en avait-on besoin en premier lieu ? Leur présence sur un carnet d’adresse ne nous engage à rien

Facebook apprend tout un tas de choses utiles : quand on va se marier, quel genre d’alcoolique on est, qui a couché avec plus d’un de ses contacts sur le réseau. La Pythie du XXIème siècle est arrivée, et elle révèle nos vérités aussi facilement que notre ordinateur aligne des 0 et des 1.

Étant un garçon très « fin de siècle », je n’ai adhéré à cette manie que sur le tard. Force est de constater qu’une fois l’addiction implantée, impossible d’y renoncer. Il y aurait de l’argent à faire avec des cures de désintoxication du monde virtuel.

En attendant ce jour, je m’amuse à planter des drapeaux sur une carte du monde à la précision qui laisse à désirer, j’envoie des messages à des gens qui les lisent à moitié, et j’essaie d’en faire passer par ma page, avec l’espoir que quelques fragments soient compris (par les gens qui comptent). Ce que l’on nomme « vie réelle » m’échappe de plus en plus.