3 avril 2009

Ses pas légers, bruissements d'ailes de papillon, la porte vers l'immense vitre innondée de lumière et de mer. Sous sa dent, une noix craque. Le jus de pamplemousse qui coule dans sa gorge la chatouille de ses morceaux de pulpe; elle en ressent la caresse sur chaque papille de sa langue rose. Enfin, longue créature lascive allongée sur les coussins blanc du canapé choisi dans un magazine de décoration contemporain, elle ferme les yeux pour savourer cette journée qui commence. Il n'y a aucun souvenir désagréable pour gâcher sa sérénité, pas d'amour oublié qui reviendrait sonner à la porte, ni de chaton à nourrir. C'est sa sublime victoire sur le monde qui l'entoure.