28 juin 2006

Too much Bret

- Avec combien de garçons tu as couché ?
- Euh…
- Tu as réfléchi, c’est mauvais signe.
- Quoi ?
- Je dis : c’est mauvais signe.
- Comment ça ?
- Comment ça ? Et bien il se trouve que je cherche une fille qui ait eu un nombre de partenaires défini. Si tu réfléchis, c’est que tu as couché avec trop de garçons sans importance, et ça ne me plaît pas.
- Non, pas tant que ça.
- Bien sûr. Ça doit être pour ça que tu ne peux pas me répondre sans compter sur tes doigts.
- T’es vraiment un salaud.
- Oh, tu sais, j’essaie simplement de me mettre au niveau de mes interlocuteurs.
- Très drôle.
- Non, pas vraiment. Si tu crois que ça m’amuse de savoir que la moitié de la ville t’est passé dessus.
- Ce n’est pas le cas.
- Ça revient un peu au même pour moi.
- C’est que tu es malade.
- Probablement ; cela dit, pour te comporter comme tu l’as fait, c’est apparemment une caractéristique que l’on a en commun.

Toutes mes conversations finissent par un « va te faire foutre, Hugo » en ce moment. Je ne pense pas le chercher pourtant. A croire que se conformer à ses valeurs fait de soi une espèce de monstre. On me demande de ne pas juger en même temps qu’on m’expose un point de vue dégueulasse. Un bien vilain mot, mais qui figure dans le dictionnaire. C’est qu’il doit être indispensable pour définir certaines personnes.