étudiant, tu traînes dans un semi coma éthylique pendant 3 ans, les filles ont encore toutes des corps fermes (et peu sont fermés), tu les regarde engorger toutes les rues, au début sans trop y croire, ensuite sans trop y toucher, et puis au final tu entres dans ces bouches ces culs ce monde, les retours de soirées sont peuplés de gens si formidables que tu les trouve « formidaux », la vie est large, dégagée et sans conséquences pour 1000 nuits sans prix dont la valeur ne te frappera qu’une fois entré dans la réalité, si éloignée de l’idée que tu t’en faisais. Elevé à penser que la liberté s’acquiert avec l’âge, tu prends une claque monstrueuse en réalisant que l’avant-goût de bonheur humé durant ta vie étudiante représente ce que tu n’auras jamais plus.
Le métro a des airs de communauté hippie avec ces wagons de sup de co venant d’Assas, ces HEC en 3ème cycle à Dauphine, ces diplômés de lettre en stage dans la multinationale familiale. On te raconte que l’aristocratie est morte mais la voici devant tes yeux s’ébattant joyeusement, de tapes dans le dos en mains dans le string, tout un petit monde qui fricotte, s’encule et se congratule pour le bien de l’avenir des privilèges hérités. L’avantage : ces gens ne sont pas agressifs, tout juste méprisants, et encore, puisqu’il n’est nul besoin d’en rajouter lorsque le pouvoir est si désespérément collé à un seul côté de la barrière.